Publié dans Editorial

A la dérive !

Publié le jeudi, 02 juin 2022

Le pays serait-il en péril ou à la dérive ? Des phénomènes étranges aux effets troublants ou stressants se multiplient ces derniers temps. En dépit des efforts louables, dans tous ces états, du Gouvernement sous la direction des deux Chefs de l’Exécutif, certains faits au caractère répétitif émaillent tout de même le quotidien des Malagasy.

A l’heure où l’on est, le Chef de l’Etat se trouve sur le front de la bataille, le Premier ministre en chantier de travail et les autres membres du Gouvernement en pleine lutte. En effet, l’Exécutif déclare la guerre contre la déliquescence de l’économie et dans une certaine mesure contre la dépravation sociale. A noter que d’après son tout dernier rapport, la Banque mondiale déplore du retard de la croissance économique de la Grande île par rapport à d’autres pays africains se trouvant à peu près à la même situation.

Durant quelques mois déjà, des rapts d’enfants albinos, « zaza varira », se produisent avec une certaine régularité qui dérange. On a l’impression que les Forces de l’ordre sont impuissantes à mettre le holà à cette pratique d’un autre siècle. Les familles victimes se sentent livrées à elles-mêmes. On enlève tout bêtement leurs chers comme si on vit dans la jungle où règne la loi du plus fort.

Les kidnappings, suivis de meurtres de jeunes filles par bande organisée, se produisent assez « régulièrement » ces derniers temps aussi. Des jeunes filles à la fleur de l’âge disparaissent presque chaque semaine à Antananarivo ou dans les grandes localités du pays. Les Forces de la défense et de la sécurité (FDS) semblent être débordées. Les éléments de la Gendarmerie et de la Police nationale ne cessent de traquer ces bandits. Certains parmi eux ont été mis hors d’état de nuire mais on est encore loin du compte.

Les attaques à main armée, les dahalo ou autres voyous de grand chemin, montrent la puissance de frappe de leur force sur terrain souvent au-dessus de celle de la FDS. Visiblement, personne ne se sent plus épargné ni en sécurité chez elle.

Les déboires de la Justice à travers ses verdicts de la discorde n’arrangent guère la situation. On vient d’apprendre, par la toile interposée, que l’équipage du bateau « MS Francia » supposé être responsable du naufrage du navire où 85 personnes ont péri aurait été libéré. D’autres décisions de Justice créent des vagues d’indignation auprès de l’opinion publique. Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, devait monter au créneau pour dénoncer des jugements susceptibles de critiques relatifs aux litiges fonciers également valables dans d’autres domaines de la vie nationale. Visiblement, la corruption règne toujours !

Et ce naufrage des Barea d’avant-hier qui illustre la déroute actuelle du football malagasy. Battu 3 à 0 au Cape Coast Stadium par le Onze national ghanéen, notre équipe nationale continue sa descente aux enfers. Une débâcle qui incarne le dysfonctionnement ayant tendance à perdurer au niveau de l’équipe dirigeante nationale du ballon rond. Le pauvre Nicolas Dupuis n’y peut rien. Il peut être un magicien du football mais face à une situation sans issue comme telle, Dupuis ne pourra pas autrement faire mieux.

En somme, à travers ces quelques cas qui assombrissent l’image du pays, Madagasikara risque fort de tendre vers la dérive !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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